Diane Edney nous parle de son p�re
Nous aimerions vous remercier tous autant que vous �tes venus.
82 "pas mauvaises" ann�es. Bill vit le jour � Toronto le 2 mai 1919. Il
est arriv� � ce monde sur une table de kitchenette, l'endroit typique �
l'�poque. Il pesait 13 livres.. eh oui ! il est peut-�tre arriv� avec un
tout petit probl�me de poids ... Fils unique, il a grandi pendant la
d�pression au sein d'une famille pauvre habitant une maison d'une seule
chambre. Le r�sultat �tait que mon p�re ne pouvait pas aller se coucher
avant que tous les invit�s ne soient partis puisqu'il dormait sous la
table � manger de ladite salle. Il aimait passer l'�t� � la ferme de sa
tante Maud, l�-haut pr�s du Holland Marsh. � l'�poque, le marais �tait
encore du marais et ils avaient l'habitude d'y aller ramasser du foin.
Eh' vous, les gars' de St. Th�o ! remarquez que la tante Maud est la
grand-m�re de Connie Riche, qui a d� abandonner l'�cole pour aller
travailler � l'�ge de 16 ans parce que son p�re n'avait pas d'emploi.
Comme il avait toujours �t� tr�s fier d'�tre canadien, il fit du
b�n�volat t�t, en allant � la Seconde Guerre mondiale. � l'�ge tendre de
22 ans, il prit en charge une unit� de radar et fut responsable de la
vie de plus de 60 hommes. Tout l'argent qu'il a gagn� avant et pendant
la guerre serait envoy� chez lui pour aider ses parents. Quand la guerre
fut termin�e, il s'inscrivit � la Facult� d'ing�nierie physique �
l'Universit� de Toronto. C'est aux alentours de cette �poque qu'il a
rencontr� Mary. Maman sut pratiquement sur le coup qu'il �tait l'homme
de sa vie. Apr�s leur deuxi�me rencontre, ma m�re est rentr�e chez elle
en disant � son propri�taire qu'elle allait se marier. Ils se sont donc
mari�s, ils ont continu� leurs �tudes � l'universit� et ma m�re est
tomb�e enceinte. Quand ils ont appel� Anciens combattants Canada
recherchant � se faire payer les frais m�dicaux, on a rejet� leur
demande : la grossesse �tant classifi�e comme un " pr�judice volontaire
", les frais de maternit� n'�taient pas couverts. Leslie fut donc leur
premier pr�judice volontaire et mon fr�re Dave et moi sommes n�s durant
les six ann�es subs�quentes.
Peut-�tre parce que, en grandissant, il eut une vie solitaire, la
famille fut toujours tr�s importante pour lui. Nous avons tout fait en
famille. Nous avons rendu visite � la tante Gerry et � l'oncle Dick �
Londres et puis � Owen Sound. Nous avons lou� des chalets et sommes
partis en voyage avec les Dean. Nous sommes m�me all�s aux chiottes
ensemble. Mon p�re avait invent� " Tomato Can Joe " pour faire des tours
aux chiottes toute une aventure. Aussit�t qu'on montait dans la voiture,
prenant la voix de Joe, papa nous racontait de tout ce qui avait �t� sa
vie aux chiottes : " eh oui! Je suis 'Tomato Can Joe' et j'habite les
chiottes, et j'aime les bo�tes de tomates! ". Il n'y avait que mon p�re
pour faire d'une visite des chiottes un truc amusant. Enfants, nous
avons suivi des cours pour presque toute sorte d'activit�s : la danse,
le patinage, la natation, l'�quitation, le ski, la voile, et m�me le
curling. Nous �tions tous des Girl Guides ou des Boy Scouts. Il nous
encourageait sans nous critiquer et, gr�ce � cela, nous avons acquis une
grande vari�t� d'habilit�s et nous n'avons pas peur des d�fis.
Le boulot de mon p�re fut toujours int�ressant. Il �tait � la pointe de
l'industrie �lectronique. Lorsqu'on habitait Fabian Place (� Etobicoke),
il voyageait beaucoup. Il s'int�ressait � toute sorte de sujets. De
chaque pays qu'il visitait, il ramenait avec lui des histoires, des
lampes, des �chiquiers, de la bijouterie, des figurines et des plaques.
Il a mis le monde � la port�e de nos mains, l�, chez nous.
� l'�poque o� Alan et moi nous sommes mari�s, mon p�re convainquit
Harold Bedford d'acheter une partie d'une propri�t� mobili�re comprenant
un chalet qui se trouvait au Fleuve Severn. Notre chalet se trouve de
l'autre c�t� de la baie loin de deux autres chalets que nous avons
visit�s quand on �tait petits, juste apr�s chez les Dean, le nord du
fleuve. Les ann�es se sont �coul�es confondant dans un m�lange joyeux le
boulot, les copains, les voyages, la construction des chalets, les
garages, les quais, les jeux aux cartes, le golf et d'autres trucs de
chalet.
� la retraite de mon p�re, mes parents vendirent la maison � Fabian et
chang�rent leur style de vie. D�s lors, ils passaient leurs hivers �
Myrtle Beach avec les Greenland, les Taylor, et quelques douzaines
d'autres de leurs amis intimes. Ils jouaient au golf, aux cartes, ils
faisaient la f�te et du shopping alors que nous nous occupions de
l'hiver canadien � Ils passaient part de leur �t� � Toronto o� papa
utilisait ses connaissances et son exp�rience pour aider quelques-uns de
ses amis proches (incluant PG Electronics) � d�velopper leurs
entreprises. Il continuait � faire du b�n�volat chez des associations
telles que l'IEEE. Le restant du temps il le passerait au chalet.
Peu de temps apr�s, le nombre de petits-enfants n�s arrivait � 13 et ce
que mon p�re avait commenc� avec son histoire du " Tomato Can Joe " se
transformait alors en un vrai tas de traditions de chalet amusantes. Je
ne veux pas me vanter mais je crois que durant peut-�tre vingt des
ann�es de tourn�s de volley-ball/fer � cheval des Lower contre les Hale,
les Lower ont gagn� plus de matchs de volley-ball qu'ils n'en ont
perdus. Bill �tait malheureusement le seul joueur de fer � cheval dou�
que nous avions et donc c'est les Hale qui ont emport� le troph�e. Je ne
sais pas comment mais mon p�re s'arrangeait pour trouver encore du temps
pour faire du b�n�volat � l'Association de propri�taires de maisons de
vacances du Fleuve Severn. Il jouait un r�le tr�s important dans la
s�curit� des bateaux.
D'autres personnes aimeraient parler mais, avant de partir, j'aimerais
vous laisser avec cette pens�e : mon p�re s'est mis en route avec 13
livres et il a termin� par avoir 13 petits-enfants (en plus d'un beau
petit-fils tr�s sp�cial). D'apr�s moi, le 13 �tait son num�ro
porte-bonheur.
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